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LES SEPT EGLISES DE L'ASIE PROCONSULAIRE

LES SEPT EGLISES DE L'ASIE PROCONSULAIRE

LES SEPT EGLISES DE L'ASIE PROCONSULAIRE

Michel Field Évangéliste

Le siège des sept Eglises de ce groupe mentionnées dans l'Apocalypse se trouve en Asie proconsulaire, celle-ci comprenant la Mysie, la Lydie, la Carie et une partie de la Phrygie, qui formèrent la province d'Asie sous la domination de Rome.

Jean fut exilé par Domitien vers 95 de notre ère à l'île de Patmos où il eut les visions dont il parle dans l'Apocalypse. Patmos est une petite île pierreuse, infertile et désolée, située dans la mer Egée à 32 km au sud de l'île de Samos et face à la province de Carie au sud-ouest de l'Asie mineure.

L'apôtre adressa ses messages aux Eglises dans l'ordre suivant:

1. Ephèse
La tradition veut que l'apôtre Jean passa les dernières années de sa vie à cet endroit. Aujourd'hui, ses vastes ruines, témoins de la grandeur, de l'opulence et de l'importance de la ville ancienne, servent de repaire aux seuls animaux sauvages.

L'Eglise d'Ephèse était réputée pour être la plus florissante de l'Asie proconsulaire. Elle reçut de très grandes louanges accompagnées d'un solennel avertissement dans le message de Jean; cependant, son rayonnement spirituel ne s'éteignit que quelques siècles plus tard (Apocalypse 2.7).
2. Smyrne
Située à la naissance du golfe de Smyrne, à 64 km au nord d'Ephèse, c'était un carrefour important des routes de commerce maritimes et terrestres. Bien que cette ville ait connu de fréquents tremblements de terre ainsi que de nombreux sièges et incendies, elle s'est maintenue à travers les siècles et, actuellement, sous le gouvernement turc, renommée Izmir, c'est un grand centre commercial et la ville la plus florissante d'Asie mineure avec une population qui atteint 2.8 millions d’habitants, en majorité chrétiens.

Lors de la persécution qui eut lieu sous le gouvernement de Marc Aurèle, Polycarpe, le talentueux et remarquable évêque de l'Eglise de Smyrne, fut brûlé vit. Jean n'avait pas de raison de censurer cette Eglise; au contraire, il exhorta les fidèles à demeurer ferme face aux épreuves qui les attendaient (Apocalypse 2.8-11).

3. Pergame
Ville de la province de Mysie, elle se trouve sur la rive nord de la rivière Caïcos à 32 km de la mer et à 96 km au nord-est de Smyrne. Elle fut célèbre comme siège des arts, de la littérature et de l'idolâtrie et aussi parce qu'on y inventa le parchemin. Sa grande bibliothèque de 20 000 volumes, offerte par Marc Antoine à Cléopâtre et transférée ensuite à Alexandrie, fut détruite par l'inculte calife Omar ainsi que la bibliothèque d'Alexandrie au 7è siècle. Pergame, toujours célèbre pour sa superstition païenne, se consacra tout d'abord au culte de Vénus et plus tard à celui d'Esculape, divin patron de la médecine. De nos jours, elle compte 70 000 habitants avec une majorité de Turcs et de musulmans.

Son fanatisme et son hostilité au christianisme se révélèrent dans le martyre d'Antipas (Apocalypse 2.12-17)

4. Thyatire
Ville natale de Lydie, elle se situe dans la province du même nom près de la frontière de la Mysie, sur le chemin qui conduisait de Pergame à Sardes. Seleucus Nicanor, après la mort d'Alexandre, la peupla de colons grecs. Elle acquit une grande renommée pour ses produits manufacturés et tout spécialement pour l'art de teindre à la pourpre. De nos jours encore, elle est spécialisée dans la manufacture et la teinture de tissus écarlates, dont une grande quantité est exportée chaque année à Smyrne. La ville moderne de Thyatire (Akhisar), construite sur les ruines de l'ancienne, compte une population d'environ 102 000 habitants, en grande partie musulmans (Apocalypse 2.18-29).

5. Sardes
Ancienne capitale de la Lydie au pied du mont Tmolus, elle se trouvait au milieu d'une région très agréable, à 48 km au sud de Thyatire. Depuis des temps reculés, elle fut renommée pour la fabrication de laine teinte et pour son commerce important. Son dernier monarque, Crésus, fut vaincu par Cyrus, roi de Perse, vers 546 avant Jésus-Christ et la ville devint alors le siège d'un satrape perse. En 499 avant Jésus-Christ alors qu'elle était encore sous la domination perse, elle fut incendiée par les Athéniens, ce qui eut pour conséquence l'invasion de la Grèce par Darius et Xerxès, rois de Perse. Elle se rendit à Alexandre le Grand en 334 avant Jésus-Christ mais, plus tard, en 214 avant Jésus-Christ elle tomba aux mains d'Antioche le Grand et fut finalement incorporée à la province romaine d'Asie. L'endroit où s'élevait alors la ville est maintenant une région nauséabonde, insalubre et pour ainsi dire dépeuplée. La ville moderne du même nom se trouve à 85 km au nord-est de l'ancienne.

Sa grande prospérité et ses richesses entraînèrent la prédominance des valeurs terrestres et la décadence de la religion: c'est pourquoi dans son message, Jean censura l'Eglise locale (Apocalypse 3.1-6).

6. Philadelphie
Dans un site pittoresque au milieu d'une région agricole, c'était aussi une ville de Lydie, à 40 km au sud-est de Sardes. Son nom rappelle son fondateur Attale Philadelphe, roi de Pergame. Malgré les vicissitudes de son histoire, elle existe encore aujourd'hui sous le nom de Alasehir et compte environ 58 000 habitants.

Jean ne s'adressa pas à l'Eglise de Philadelphie en termes de censure, au contraire, il la loua pour sa fidélité (Apocalypse 3.7-13).

7. Laodicée
La dernière des sept Eglises mentionnées dans l'Apocalypse, elle se trouvait dans la principale ville de Phrygie, située au sud de Colosses et de Hiéropolis, sur le Lycus, affluent du Méandre. Elle était réputée pour son école de médecine, ses onguents pour l'ophtalmie et pour ses tissus. En 65 après Jésus-Christ, Laodicée, Colosses et Hiérapolis furent détruites par un tremblement de terre; la première fut reconstruite par. ses habitants. La ville moderne du même nom se trouve à 88 km des ruines de l'ancienne.

Sa prospérité matérielle se refléta dans son Eglise. C'est pourquoi elle eut droit à la censure la plus sévère (Apocalypse 3.14-22).

II. LES DIVISIONS DU TEMPS

Les mesures de calcul du temps employées par les Hébreux étaient les suivantes:

1. Le jour
Le mot jour a différents sens. Il représente d'ordinaire le temps que met la terre pour faire un tour autour de son axe. Le jour civil est celui dont le début et la fin ont été fixés par les coutumes des différents peuples de l'antiquité. Les Israélites avaient l'habitude de diviser le jour d'un après-midi à l'autre. Notons au passage que nous le comptons de minuit à minuit. Le jour naturel, c'est le temps que dure la clarté du soleil à l'horizon, c'est-à-dire le temps qui s'écoule entre le lever et le coucher du soleil (Lévitique 23.32).

a. Les divisions du Jour (anciennes): les Hébreux divisaient le jour naturel en matin, midi et après-midi:
— Matin: jusqu'à dix heures,
— Midi: jusqu'à deux heures de l'après-midi,
— Après-midi: jusqu'à six heures.

b. Les divisions de la nuit (anciennes): ils divisaient la nuit en trois veilles c'est-à-dire:
— Première veille: jusqu'à minuit (Lamentations 2.19),
— Veille du milieu: jusqu'à trois heures du matin (Juges 7.19),
— Troisième veille: jusqu'à six heures du matin (Exode 14.24).

Dans le Nouveau Testament, on voit clairement qu'ils divisaient le jour en douze heures dont la durée variait suivant les saisons même si en général, on comptait de six heures du matin jusqu'à six heures du soir. Ils divisaient la nuit en quatre veilles comme les Romains.
c. Les divisions du jour (postérieures)
— La première heure correspond à six heures,
— La troisième heure (tierce) correspond à neuf heures,
— La sixième heure (sixte) correspond à douze heures ou midi,
— La neuvième heure (none) correspond à trois heures de l'après-midi,
— La douzième heure correspond à six heures du soir.

d. Les divisions de la nuit (postérieures)
— La première veille ou «de l'après-midi» durait de six heures à neuf heures,
— La seconde veille ou «de minuit» durait de neuf heures à douze heures,
— La troisième veille ou «chant du coq» durait de minuit à trois heures,
— La quatrième veille ou «du matin» durait de trois à six heures.

2. La semaine
La division de la semaine en sept jours remonte à la création, mais on énumérait les jours au lieu de leur donner des noms, par exemple, premier jour, deuxième jour jusqu'au septième jour qui était le jour de repos.

3. Le mois
Les mois hébreux étaient des mois lunaires car ils étaient réglés sur les phases de la lune. Ils commençaient avec la Nouvelle Lune. Comme une lunaison demande un peu plus de vingt-neuf jours et demi, les mois étaient par conséquent alternativement de vingt-neuf et de trente jours. L'année comptait approximativement 354 jours. Pour régler cette année lunaire de 354 jours sur l'année solaire de 365 jours, on intercalait un mois supplémentaire tous les trois ou quatre ans. Ce mois-là s'appelait We-Adar ou Adar second.

Au début, les mois ne furent pas désignés par des noms particuliers, mais par leur ordre dans l'année, par exemple premier mois, deuxième mois, etc. mais après la captivité, chaque mois reçut un nom distinct, emprunté selon ce que l'on croit, aux usages des Chaldéens et des Perses (1 Rois 8.2).

4. L'année
On distinguait l'année sacrée et l'année civile. L'année sacrée établissait les fêtes religieuses. Elle commençait en mars-avril avec la nouvelle lune, en souvenir du départ d'Egypte des Hébreux. Cela correspondait au septième mois de l'année civile qui, elle, commençait en septembre-octobre avec la pleine lune et réglait les travaux agricoles et les affaires civiles.

III. LE CALENDRIER HEBREU

Dans le tableau suivant, nous avons répertorié le numéro et le nom des mois hébreux et leur équivalent approximatif dans notre calendrier, ainsi que la saison agricole et le temps.
Mois Année Saison agricole
sacrée civile et temps
I 7 Récolte de l’orge dans la région côtière.
Nisan ou Abib (avril) Blé mûr dans la vallée du Jourdain.
(Exode 23 :15) Récolte de lin à Jéricho. Dernière pluie.

Ziv (mai) II 8 Récolte d'orge sur les hauteurs et de blé dans
(1 Rois 6.1-37) les basses terres. La végétation dans
le bas Jourdain se flétrit. Pluies rares.

Siwan (juin) III 9 Blé mûr sur les hauteurs. Les amandes sont
(Esther 8.9) mûres. Pommes de saison dans la région
côtière; figues-fleurs mûres. Les raisins
commencent à murir. Assez chaud. Vents
chauds et fréquents.

Thammuz (juillet) IV 10 Pommes, poires, prunes, cerises, courges
(Ezéchiel 8.14) presque mûres; premiers raisins mûrs; ruisseaux
à sec; ciel serein; très chaud; sol grillé.

Ab (août) V 11 figues; noix et olives mûres; début des vendanges;
campagne sèche, crevassée et triste; rosée de
nuit; chaleur intense.

Elul (septembre) VI 12 coton en balles; vendanges; dates et grenades mûres;
(Néhémie 6-15) éclairs sans tonnerre; de mai à octobre, abondante rosée
de nuit.

Ethanim ou Tichri Vll 1 vendange en Palestine septentrionale; récolte du
(octobre) (1 Rois 8.2; coton; début des labours et des semailles; vent froid
2 Chroniques 5.3) du nord.

Bul (novembre) VIII 2 mois des labours et des semailles; cédratiers et
(1 Rois 6.38) orangers en fleurs; les pluies ne sont pas fortes
jusqu’à la fin du mois.

Kisleu (décembre) IX 3 les arbres perdent leurs feuilles; il neige sur les cordillères;
(Zacharie 7.1) les champs sont couverts de fleurs; déserts qui étaient nus,
redeviennent de vertes prairies; les pluies sont abondantes.

Tébeth (janvier) X 4 les oranges commencent à mûrir; le débit des
(Esther 2.16) fleuves augmente; les prés se couvrent de fleurs;
neige et gelée sur les hauteurs; parfois, une légère
chute de neige sur Jérusalem; mois de pluies très
abondantes: décembre à février. (Zacharie 1.7)

Schebat (février) XI 5 orangers chargés de fruits dans les basses terres;
amandiers et abricotiers en fleurs; orangers chargés
de fruits dans les régions chaudes ; rivières à fort
débit.

Adar (mars) XII 6 Récolte d’orge à Jéricho ; les rivières sont en crue ;
(Esther 3 :7) ouragans ; peu de neige.
IV. LES FETES RELIGIEUSES ANNUELLES

Les Hébreux avaient coutume de célébrer chaque année trois grandes fêtes religieuses auxquelles tous les hommes de la nation étaient obligés de participer (Exode 23.14-17).

1. La Pâque ou la fête des pains sans levain
A la veille du départ d'Egypte, chaque famille israélite tua un agneau et ayant arrosé les montants et les portes des maisons de son sang, elle en mangea la chair grillée selon les instructions de Moïse; le sang sur les portes était un signe pour que l'ange exterminateur, qui devait passer devant la maison, n'y tue pas le fils aîné. Plus tard, les Israélites commémorèrent leur émancipation de l'esclavage et leur départ d'Egypte par une Cène identique. La Pâque débutait par une sainte convocation et une abstention de tout travail, elle était célébrée par de grandes cérémonies solennelles du 14 au 21 Nisan. On mangeait l'agneau pascal le 15 et le lendemain, on offrait les prémices de l'orge et l'on désignait d'autres cultes spéciaux pour les autres jours de la fête.

Notre Seigneur, après avoir célébré pour la dernière fois la Pâque qui symbolisait son sacrifice pour le rachat de l'humanité, instaura la fête chrétienne qui devait commémorer sa mort jusqu'à son retour (Exode 12.1-51; 1 Corinthiens 5.7).
2. La Pentecôte ou fête des semaines ou jour des prémices
C'était la seconde grande fête annuelle et la première des deux fêtes agricoles. Elle avait lieu le 6 Sivan, c'est-à-dire le quinzième jour après la consécration de la saison de la récolte par l'offrande de la première gerbe d'orge. Cette offrande avait lieu le deuxième jour de la fête de Pâque, ce qui donna naissance au nom de Pentecôte pour le quinzième jour. Elle fut instituée pour exprimer à Dieu des remerciements pour la récolte de céréales qui, en général, avait lieu en Palestine, entre Pâque et la Pentecôte. Lors d'une telle fête de saint repos et de réjouissances, on ne manquait pas d'inciter le peuple à une consécration plus complète à l'Eternel et à une généreuse hospitalité envers les nécessiteux.

La fête de Pentecôte la plus remarquable fut celle qui se célébra après l'ascension de Christ, au cours de laquelle le Saint-Esprit se répandit sur les participants dans la «Chambre haute»; cela marque en même temps la date de la fondation de l'Eglise chrétienne (Exode 34..22; Lévitique 23.16 et Actes 2.1).

3. Les tabernacles
Bien que ce fût une fête essentiellement agraire, célébrée au mois de Tichri du 15 au 21, au cours de laquelle on engrangeait les fruits, les noix et les huiles (on rappelait «la fête de la moisson»), elle commémorait aussi un événement historique, à savoir les quarante années pendant lesquelles le peuple israélite erra dans le désert. Pendant la durée de la fête, le peuple vivait dans des huttes construites à cet effet avec des branches d'arbres sur les terrasses et dans les cours des maisons et même dans la rue, ce qui était l'occasion de grande joie et d'actions de grâces (Lévitique 23.40-43; Néhémie 8.14-18).

Les autres fêtes annuelles célébrées par les Hébreux étaient:

4. Les trompettes: elle avait lieu le premier jour du septième mois de l'année sacrée, soit le premier de l’année civile et annonçait le début de l'année au son de la trompette. Elle se distinguait par des offrandes spéciales présentées à l'Eternel. Célébrée avec une grande solennité et par l'abstention de tout travail manuel, elle aidait le peuple à se recueillir devant Dieu (Lévitique 23.24-25).

5. Purim, appelée ainsi à cause de «Pur» qui veut dire «sort», instaurée après la captivité, commémorait la libération providentielle des Juifs de Perse du cruel massacre imaginé par Aman. Elle se célébrait les 14 et 15 mars (Esther 9.20-32).

6. La Dédicace, instituée par Judas Maccabée en 165 avant Jésus-Christ pour célébrer la purification du temple après qu'il ait été profané par l'idolâtrie grecque introduite par Antiochos Epiphane IV. Elle avait lieu le 25 décembre (Jean 10.22).

Les fêtes mobiles étaient les suivantes:

a. Le sabbat: il commémorait le jour de repos, tous les sept jours (Genèse 2.1-3).
b. Les nouvelles lunes: avaient lieu tous les premiers du mois. C'était une fête de dévotion célébrée par un festin (Nombres 28.11-14; 1 Samuel 5).
c. L'année sabbatique: célébrée tous les sept ans. On arrêtait tous les travaux agricoles et les créanciers devaient renoncer à tout droit de recouvrement si les débiteurs étaient des Israélites (Lévitique 25.1-7; Deutéronome 15.1-3).
d. Le Jubilé avait lieu tous les cinquante ans et était annoncé solennellement par des sonneries de trompette. Cette année-là, la terre n'était pas cultivée et chacun rachetait la part de son héritage qui avait dû être vendue ou hypothéquée. Les dettes étaient oubliées et ceux qui se trouvaient en esclavage étaient libérés (Lévitique 25.8-16).

De nos jours la fête de la Pâque est observée scrupuleusement par les Juifs dans le monde entier. En Palestine, on célèbre aussi tous les ans la fête du Purim par de grandes réjouissances et une distribution de cadeaux aux pauvres

Diffusion de l’Évangile
Michel Field, Évangéliste
fieldmichel@sympatico.ca
www.facebook.com/evangeliste.michel.field

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