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LA MANIFESTATION DE LA DÉLOYAUTE (1)

LA MANIFESTATION DE LA DÉLOYAUTE (1)

LA MANIFESTATION DE LA DÉNOYAUTE

(Timothée 3.1-5)

Introduction :

Plus s’approche l’heure de la fin, plus sont grandes les subtilités du malin dont l’ambition est d’introduire à forte dose, l’œuvre de la séduction dans la pratique du ministère afin d’égarer la multitude. Nous garderons de tout temps à l’esprit que ce n’est pas la quantité de nos œuvres qui intéresse Dieu, mais bien plus la qualité. La qualité à elle seule ne suffira pas puisque la manière dont l’œuvre a été faite influencera fortement sur la qualité. Au Tribunal de Christ, les motivations intérieures seront prises en compte pour évaluer l’œuvre que nous aurions accomplie au nom de Jésus. Plus encore, il sera beaucoup question de l’ouvrier autrement dit de son état d’âme lorsqu’il effectuait l’activité ou l’œuvre qui lui a été attribuée. Un cœur méchant, impie, injuste, ingrat, orgueilleux et autre ne pouvant rien offrir de mieux à Dieu, l’œuvre de plusieurs seront simplement consumée par le feu du jugement de Dieu à cause de l’état d’infidélité de l’ouvrier.

Le mot grec spendo, traduit par loyal exprime le sens de « servir de libation ; verser comme une offrande de boisson, faire une libation. Figurativement, ce mot est utilisé de quelqu’un dont le sang est versé dans une mort violente pour la cause de Dieu. Etre loyal pour Dieu consiste donc, par les compassions de Dieu, à offrir nos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte raisonnable. Cela ne sera évidemment possible qu’en ne nous conformant pas au siècle présent, étant transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin de discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait.

Par contre, le côté négatif de la loyauté est exprimé par aspondos, qui signifie déloyaux. Ce mot abouti à une attitude implacable de quelqu’un qui n’est lié par aucun traité ou un pacte. Ce dernier affiche un état d’esprit à l’égard des choses non mutuellement admises, ce qui forcément écarte une idée d’innocence et d’abstinence d’hostilités. Cette personne qui ne peut être introduit dans un pacte vit en conflit sans trêve dans un état et esprit de rébellion.

Nous constaterons que notre texte de base tiré du livre de 2Timothée dans sa portion du chapitre 3 de ses versets 1 à 5 est du point de vue contexte titré « le mystère de l’iniquité ».

La déloyauté est-elle si grave que cela, l’œuvre de plusieurs années peut-elle s’effondrer à cause de la déloyauté et voir l’ouvrier condamné aux flammes de l’enfer ? Sont quelques questions qui nous guideront dans notre étude.

Aspect de la prophétie :

A cette époque, une défection de la vérité est effective. Les faux docteurs seront à l’œuvre en plein. Les ennemis de la vérité se manifesteront de manière incontestable. Dans ce qui est écrit, la vie de Paul est bien connue de Timothée et son exemple lui sert de repère à suivre pour parvenir à l’heureuse destination des élus. Dans les derniers jours, pendant la dernière période du monde, expression utilisée dans la dispensation de l’Evangile, attire l’attention sur l’époque et le temps afin que vigilance s’impose pour celui qui est voyageur et pèlerin sur la terre et dont le ciel est la patrie à laquelle il aspire et travaille dans les principes de Dieu pour y accéder. Il ne le fera jamais sans traverser des temps difficiles et de douloureuses périodes de détresse qui ébranlera parfois sa foi.

Une grande corruption pénètre actuellement dans l’Eglise avec une grande force par les faux enseignants et prophètes ainsi que par des personnes qui altèrent la saine base de la doctrine et la morale chrétienne. Ces gens-là, desquels une ruine inévitable les guette, il faut se séparer d’eux sans complaisance et vivre dans une conduite et patience dans les afflictions qu’imposent l’ennemi et les moqueurs. Tenir ferme ne serait alors possible que l’attachement à la doctrine qui est contenue dans l’Écriture Sainte.

Contexte historique :

On peut bien se demander pourquoi pouvait-on écrire ce texte à cette époque-là. Ce texte marque que dans les derniers jours les temps seraient fâcheux, et nous le remarquons clairement à ce jour. Pendant la vie des Apôtres déjà et dans les temps qui suivirent, il s’éleva diverses sectes dangereuses qui, avec des erreurs damnables, introduisaient la licence des mœurs avec toutes sortes de dépravation et l’impiété. La dimension prophétique de ce message s’étend jusqu’à notre temps, puisqu’on voit encore un si grand nombre de chrétiens qui n’ont que l’apparence de la piété ; mais qui en ont renoncé la force, étant engagés dans toutes sortes de péchés et de désordres. En suivant les instructions de l’Apôtre, éloignons-nous du mal et de ceux qui se sont égarés en compromettant leur voies.

La vie dans un tel contexte est difficile, voire faisant l’objet d’un choix singulier parce que nous opposés au vice et à l’impiété nous sommes exposés à la contradiction des pécheurs qui ne nous feront aucune concession. Toutefois, retenons que celui qui veut vivre pieusement selon la foi sera persécuté. Moïse, Paul et la plupart des saints l’ont expérimenté, pourquoi pas nous ? Les temps mauvais sont mentionnés dans la Bible à plusieurs reprise : Genèse 6.12 ; 1Rois 19.10 ; Psaume 12.1 ; 14.1 ; Esaïe 57.1 ; 59.14 ; Jérémie 5.1 ; Michée 7.2 ; Ephésiens 5.16 ; 2Ti 3.1,2 ; 4.3).

Le devoir de tout ministre de l’Évangile est d’enseigner et de conserver la pure doctrine, et de résister à ceux qui veulent l’altérer en enseignant des doctrines fausses ou inutiles, et qui ne sont propres qu’à exciter des disputes, des clans et du trouble dans l’Eglise. Le but de la religion selon Dieu ou de Dieu est la charité, qui procède d’un cœur pur, d’une bonne conscience et d’une foi sincère, et que ceux qui se détournent de ce but divin s’égarent dans de vains discours. Cette base est l’unique moyen de juger si les doctrines qu’on nous annonce sont véritables et si nous sommes nous-mêmes du nombre des vrais et sincères chrétiens.

La déloyauté est l’un des 18 éléments du mystère de l’iniquité annoncé pour les derniers temps. Tous ceux qui manifestent un symptôme de déloyauté sont :

- insensibles (Mt 10.21 ; Rom 1.31)

- déloyaux (2 Sam 21.1-3 ; Psaume 15.1-5 ; Ezéchiel 17.5)

- calomniateurs (Mt 4.1 ; Jean 6.70 ; 1Tim 3.11 ; Tite 2.3)

- intempérants (1Cor 7.59 ; 2Pierre 4.14.19 ; 3.3 ; Jude 1.16.18

- cruels (Genèse 49 .7 ; Daniel 8.23 ; Apoc 13.15-17)

- ennemis des gens de biens (Psaumes 22.6 ; Esaïe 53.3 ; 60.14 ; Luc 10.16 ; 16.14 ; Jacques 2.6).

Quelques manifestations de la déloyauté :

  1. LA PERTE DE LA BONNE CONSCIENCE

« en gardant la foi et une bonne conscience. Cette conscience, quelques-uns l’ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi. De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer » (1 Tim 1.19-20).

Dans l’esprit de Balaam qui a vu lui échapper la récompense tant convoitée, a germé une idée diabolique. Il avait lui-même annoncé que Dieu n’apercevait aucune iniquité ni injustice en Israël (Nombres 23.21). Qu’à cela ne tienne, s’est-il dit, induisons ce peuple à pécher ! De cette manière l’Éternel sera bien obligé de le maudire. Puisque Israël est une nation qui doit habiter seule selon les prescriptions divines (Nombres 23.9), il l’inciter à se mélanger avec les autres peuples. Pour y aboutir, Balaam enseigna à Balak à jeter une pierre d’achoppement devant les fils d’Israël, pour qu’ils mangent des choses sacrifiées aux idoles et qu’ils commettent la fornication (Apoc 2.14). De cette machination ténébreuse résulte la triste et humiliante affaire de Baal-Péor. Nous noterons que les invitations du monde sont plus à craindre que ses malédictions parce qu’elle introduira celui qui les accepte à une perte de la bonne conscience. L’aveuglement spirituel s’en suivra automatiquement, car nous voyons que le peuple tomba dans le piège tendu par Moab et son allié Madian. Il faut le zèle de Phinées pour détourner la colère de l’Éternel et arrêter la plaie. Son attitude reçoit aussitôt sa récompense et nous apprend combien est agréable au Seigneur un jeune homme ou une jeune fille qui, au milieu d’un relâchement moral généralisé, a gardé pure sa voie et a su prendre avec courage position pour l’Eternel, cela dans une conscience bonne et pure.

Bien que la foi et la bonne conscience soient unies comme la cause et l’effet, nous retenons qu’il y a toujours action et réaction de l’une sur l’autre. La foi est le gouvernail du vaisseau, la bonne conscience en est l’ancre ; l’une ou l’autre manquant au jour de la tempête, il y a danger terrible de faire naufrage. Plusieurs chrétiens s’égarent de nos jours parque ayant considéré une doctrine indépendamment de la disposition morale qui l’a produite, ou qu’elle peut engendrer (1Tite 1.5).

Celui qui perd la foi, qui est essentielle à tous les saints, et particulièrement pour un ministère, perd la bonne conscience et fait systématiquement naufrage. C’est la bonne conscience qui nous fait garder l’espérance dans l’ancre de l’âme, sûre et solide (Hébreux 6.19).

Lorsque le soupçon nait dans un cœur, les préjugés, les fausses conceptions se bousculent pour installer des pensées et attitudes négatives à adopter dans le cœur de leur victime. Alors, toute la confiance qui avait été fondée dans notre entourage s’écroule progressivement jusqu’à ce que nous nous trouvions dans une île imaginaire fabriquée sur mesure pour nous garder dans notre position de perdition. Quiconque a perdu la bonne conscience est méfiant à l’égard de tous ceux qui l’approchent. Il devient comme un chien pris au piège qui mordrait quiconque veut l’aider à sortir de ses liens.

Une des préventions et des plus importantes censures dans l’église primitive consistait à prévenir au mieux le péché, et à corriger le pécheur engagé sur une fausse route, malheureusement, une telle initiative de nos jours est vue malheureusement comme une méchanceté. Puissent tous ceux qui sont tentés de s’écarter du chemin de la piété et des préceptes de l’Évangile, se souvenir qu’une telle démarche ne peut conduire qu’au naufrage de la foi, ayant perdu la bonne conscience.

  1. UN ESPRIT LIBERTIN (Libertinage)

Lorsque la bonne conscience est perdue, l’on ne croit plus normal de rendre compte car on se suffit et on est libre de faire ce que l’on veut et pense :

- Dieu est pour tout le monde et c’est à lui que chacun rendra compte disait quelqu’un.

- Pourquoi, poursuivait-il, irai-je rendre compte à un homme pour ensuite aller le faire à Dieu ?

- Persévérer, c’est pour mon bien et si j’en décide autrement, devant venir seulement le dimanche, où est le drame ?

- La foi est indépendante de ma compréhension et conception lançait un autre.

- Laissez les gens vivre leur foi comme ils veulent et c’est Dieu seul qui doit être le juge, concluent plusieurs autres.

- Très facilement, on se sent libre de prétendre obéir à Dieu et non aux Hommes. Pourtant il est écrit que toute autorité est instituée de Dieu (Rom 13).

- Pour un jeûne collectif programmé à l’église, on répondra aisément sans gêne, non j’ai jeuné hier et ne le peux plus l’observer ce jour sur ordre de qui que ce soit.

- Je suis libre de donner mes dîmes ailleurs selon l’orientation du Saint- Esprit

- On se croit libre de ne pas obéir

Quelques cas :

Joab avait par esprit de rancune et vengeance. Désobéissant, il tua Abner :

2 Samuel 3.20-21 : Abner adopte un esprit de pacificateur et va voir David pour la réconciliation en vue de l’accomplissement prophétique pour son installation comme roi sur tout Israël. Après entretien fructueux, David renvoya Abner, qui s’en alla en paix.

2 Samuel 3.22-24 : Joab qui était absent, revient victorieux d’une excursion avec eux un grand butin. Dans son élan d’orgueil, il s’en alla auprès de David, non pour rendre compte, mais pour le reprendre au sujet de la rencontre du roi avec Abner. Il n’a pas demandé au roi la quintessence de leur conversation avec Abner. Plutôt, il s’est permis dans son esprit de suffisance et d’indépendance, de mettre en cause l’action du roi en ces termes : « qu’as-tu fait ? Voici, Abner est venu vers toi; pourquoi l’as-tu renvoyé et laissé partir ? ».

Un subalterne en fait, selon les principes d’étiques, n’a ni qualité, ni droit de reprendre son supérieur. Il peut par contre dans une humilité totale attirer son attention sur un fait. Une autorité étant instituée par Dieu, manquer d’égard à son endroit serait s’attaquer à Dieu et provoquer la colère divine sur soi.

2 Samuel 3.25 : Il ira au point de qualifier le roi d’ignorant et incompétent par ces termes : « Tu connais Abner, fils de Ner ! C’est pour te tromper qu’il est venu, pour épier tes démarches, et pour savoir tout ce que tu fais ».

2Samuel 3.26-28 : Joab, se constitue en réel opposant au projet de paix et use de stratégie mesquine pour ramener Abner à Hébron sans informer le roi. Puis, dans son attitude d’indépendance, pourtant chef de l’armée du roi, il tue Abner de ses propres initiatives, à une période critique de regroupement des du peuple d’Israël.

2Samuel 3.29-30 : Traumatisé, le roi prononcera une malédiction sur Joab, ses descendants et la maison de son père.

2Samuel 3.31-38 : L’action de Joab amène David à une grande humiliation, à une grande affliction et pleurs.

Action de Joab au sujet d’Absalom

2Samuel 18.5 : Le roi donna cet ordre à Joab, à Abischaï et à Ittaï : Pour l’amour de moi, doucement avec le jeune Absalom ! Et tout le peuple entendit l’ordre du roi à tous les chefs au sujet d’Absalom.

  • Le roi est précis dans sa demande ; veiller pour qu’Absalom ne meure
  • Le peuple sous lui est témoin des instructions du roi

L’action de David exprime par contre la loyauté à l’égard des principes de Dieu, en répondant au mal par le bien. Pendant qu’Absalom cherchait à frapper David, ce dernier ne tendait qu’à l’épargner. Nous constatons là une sorte d’image de la méchanceté de l’homme, face à la Miséricorde divine. L’intervention de Joab manquait toutefois de respect et de déférence, face à la souveraineté de David. Une affaire claire et évidente peut être présentée aux supérieurs pour attirer leur attention sur certains faits, mais cela ne doit pas être fait avec grossièreté et insolence. Cependant, malgré le manque de respect de Joab, David sait se comporter avec dignité.

Tous ceux qui ont suivi David ne l’avaient pas fait par la foi. Joab en est un exemple. Pour cet homme il n’y a que son intérêt qui compte. Il est sans scrupules et ne recule pas devant un crime si quelqu’un fait obstacle à ses plans. Les reproches qu’il adresse à David sont d’autant plus déplacés que c’est lui-même, par le meurtre d’Absalom, qui est responsable de la douleur du pauvre roi. Pourtant ils aident celui-ci à se ressaisir pour penser à l’intérêt du peuple plutôt qu’à son propre chagrin. David au milieu de tout ce qui se passait agit avec un esprit de grâce. Et les cœurs s’inclinent vers lui, comme plus tard ils se soumettront au Seigneur Jésus quand, après sa victoire définitive sur ses ennemis, Il apparaîtra pour régner en gloire.

2Samuel 18.9-10 : Un homme voit Absalom retenu par ses cheveux au térébinthe et l’annonce à Joab.

2Samuel 18.9-10 : Joab s’indigne de ce que Absalom a été laissé vivant en ces termes : « Tu l’as vu ! Pourquoi donc ne l’as-tu pas abattu sur place ? Je t’aurais donné dix sicles d’argent et une ceinture ».

  • Joab est irrité contre l’homme qui a vu Absalom, mais l’a protégé selon l’ordre du roi.
  • Joab encourage la rébellion à l’ordre du roi car, il aurait récompensé le tueur d’Absalom,

2Samuel 18.12-13 : Cet homme tente d’amener Joab à l’ordre, lui rappelant les conséquences de tels actes, mais en vain : « quand je pèserais dans ma main mille sicles d’argent, je ne mettrais pas la main sur le fils du roi; car nous avons entendu cet ordre que le roi t’a donné, à toi, à Abischaï et à Ittaï : Prenez garde chacun au jeune Absalom ! »

2Samuel 18.12-14 : Joab enfonça trois javelots dans le cœur d’Absalom encore plein de vie au milieu du térébinthe

2Samuel 18.12-15 : Joab encourage dix jeunes gens, qui portaient les armes à achever Absalom.

2Samuel 18.15-17 : Joab fit jeter Absalom dans une grande fosse au milieu de la forêt, et le couvrit d’un très grand monceau de pierres. Ceci est un mépris à la famille royale.

2Samuel 18.12-33 : Le roi, saisi d’émotion, pleura Absalom.

2Samuel 19.1-5 : Joab se montre méprisant à l’endroit du roi par des propos désobligeant. Et menace de créer la désobéissance en ces termes : « car je jure par l’Eternel que, si tu ne sors pas, il ne restera pas un homme avec toi cette nuit; et ce sera pour toi pire que tous les malheurs qui te sont arrivés depuis ta jeunesse jusqu’à présent ».

2Samuel 19.5-10 : Alors que Joab dit que le peuple va abandonner le roi, le peuple vint devant le roi. Et dans toutes les tribus d’Israël, tout le peuple désirai le retour du roi.

Dr. André CHOUBEU

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