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LA VIE COMMUNAUTAIRE

LA VIE COMMUNAUTAIRE

 

Définition :

Le mot communauté vient du latin "communis",

Communauté est issue du préfixe "cum", qui signifie avec, ensemble et du suffixe "munus", qui comporte l’idée de charge, dette : charges partagées, obligations mutuelles.
La communauté est en fait le caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes ou choses.
Au sens général, une communauté désigne un groupe social constitué de personnes partageant les mêmes caractéristiques, le même mode de vie, la même culture, la même langue, les mêmes intérêts.... Elles interagissent entre elles et ont en outre un sentiment commun d'appartenance à ce groupe. Exemples : la communauté chinoise dans une grande ville, la communauté des artistes, les communautés virtuelles sur Internet…

 

Modèle de vie :

Apprendre à vivre - non pas des attitudes, des disciplines qui nous viennent de l’extérieur, imposées par la société ou par une autorité quelconque, même s’il y a cet aspect aussi - mais plus profondément apprendre à vivre des attitudes comme des modalités d’être et d’existence en relation profonde, fraternelle avec Dieu, avec les autres, avec soi-même. Apprendre à vivre ensemble, à vivre avec les autres pour grandir et faire grandir, pour donner et recevoir la vie.

 

 

Pour l’apprentissage de la vie en groupe : La vie en communauté

 

C’est un apprentissage, un exercice, un processus qui durera toute la vie à cause de ce qu’il y a de problème et de mystère dans la personne humaine. Une attitude permanente d’apprendre à apprendre. Apprendre à vivre - non pas des attitudes, des disciplines qui nous viennent de l’extérieur, imposées par la société ou par une autorité quelconque, même s’il y a cet aspect aussi - mais plus profondément apprendre à vivre des attitudes comme des modalités d’être et d’existence en relation profonde, fraternelle avec Dieu, avec les autres, avec soi-même. Apprendre à vivre ensemble, à vivre avec les autres pour grandir et faire grandir, pour donner et recevoir la vie.

Ce sont des attitudes, des valeurs, des modes d’être à expérimenter, toucher, écouter de l’intérieur. Et à intégrer dans une spiritualité authentiquement chrétienne. Spiritualité chrétienne dans le sens de vivre la totalité de sa vie, toute sa vie à la manière de Jésus Christ, selon l’esprit du Christ. Vivre devant Dieu, avec le Christ et dans l’Esprit. Vivre en relation avec des frères, des sœurs dans un groupe pour faire communauté, dans le déroulement du Mystère Pascal Mort-Vie; Croix-Résurrection; donner-recevoir; gratuité-efficacité. Dans une amitié personnelle, profonde avec le Christ, avec son Dieu, en accord avec le Projet du Règne. Si la communauté que nous voulons construire est bâtie sur les valeurs évangéliques, la pierre angulaire du groupe, de la communauté, sera Jésus, son projet et sa mission. La famille trinitaire Père, Fils, Esprit où Dieu Trinité d’amour sera notre modèle et référence.

 

Comprendre et essayer de vivre ainsi la vie communautaire, c’est prendre au sérieux le mystère trinitaire comme fondement de notre foi et réalité de notre vie quotidienne. Il faut alors un amour qui discerne et qui aide à vivre en groupe, en communauté, selon les attitudes et les modes d’existence suivantes:

1.- Apprendre à dire Merci et à vivre dans la gratitude. Merci à Dieu qui est présent, agissant dans la communauté et dans ses membres. Reconnaissance des un(e)s envers les autres frères/sœurs de la communauté.  

2.- Apprendre à se recevoir gratuitement de Dieu et à se donner gratuitement aux autres; la gratuité est source d’efficacité. Sans elle, pauvre communauté! 

3.- Apprendre à aimer, accepter, accueillir l’autre dans sa différence, son originalité, sa richesse. Construire l’unité dans la différence et la complémentarité, non dans l’uniformité. Il faut toujours nous référer à la réalité concrète de Dieu: le Père n’est pas le Fils, n’est pas l’Esprit Saint, mais ils sont le même Amour qui fait l’Unité dans la Différence. 

4.- Apprendre à s’aimer soi-même, s’accepter dans ses forces et ses faiblesses, ses limites, ses blessures, pour apprendre à aimer l’autre dans ses forces et ses faiblesses. La communauté est composée de pécheurs, pécheresses qui demandent pardon à Dieu et les un(e)s aux autres, et aussi de malades qui ont besoin de guérison. Elle est tout de même lieu de Dieu. 

5.- Apprendre à partager dans une atmosphère de prière, d’écoute et de respect, non seulement les « problèmes » rencontrés dans les personnes et dans le groupe, mais aussi le « mystère » de la présence de Dieu et de la grâce dans la communauté. 

6.- Apprendre à être une personne de pardon, de compassion et de miséricorde. Apprendre à se reconnaître non seulement dans  « l’enfant prodigue » qui se met en route vers son père, mais également dans le « fils aîné qui ne soupçonne pas que lui aussi a besoin de pardon ». Mais surtout apprendre, avec la grâce et la force de l’Esprit, le Dieu-Père et Mère qui accueille et qui pardonne (cf. Lc 15, 11-32).

7.- Apprendre à accueillir l’autre à travers de petits gestes, à deviner ses moments difficiles, à célébrer le jour de sa fête comme un moment important du vivre-ensemble. Le moment d’intimité et de communion fraternelle lors du pain et le vin de la Sainte Cène deviennent le symbole du corps et du sang du Christ. La belle alliance de l’agapè fraternelle ! Les repas communs.

8.- Apprendre à développer une conscience collective, conscience communautaire, appartenance communautaire. Traiter les biens de la communauté comme intérieurs à mon propre bien. Mettre ensemble ce que nous sommes et ce que nous avons pour la vie de tous - chacun(e) donne et se donne à l’autre selon ses possibilités et son charisme. Dans cette manière d’exister je fais la communauté, et la communauté me fait.   

9.- Apprendre à se recréer ensemble, travailler ensemble, prier ensemble, célébrer ensemble, évaluer ensemble, se solidariser les uns avec les autres.  

10.- Apprendre à développer une méthode d’évaluation du cheminement du groupe qui ne blesse personne. Dans la vérité, la justice et l’amour. La ´ révision de vie ª, personnelle et communautaire, sera essentiellement un regard ensemble sur la manière discrète et respectueuse dont l’Esprit du Seigneur accompagne le groupe. 

11.- Apprendre à passer de l’égoïsme à la communion, de la rivalité à la complémentarité, de l’individualisme (vivre sa vie pour soi-même) à l’altruisme (donner sa vie aux autres).  

12.- Apprendre à gérer les conflits et les mécanismes - conscients ou inconscients - de groupe. Se comparer aux autres, être jaloux des autres, la soif de la première place, le complexe de supériorité ou d’infériorité face aux autres, tout cela est source de conflits.

13.- Apprendre à bien gérer, administrer le bien commun et le bien personnel. Et ce, dans la vérité et la transparence. Apprendre à économiser. Gaspiller le bien de la communauté, vivre comme des riches et bourgeoisement contredit notre engagement face à l’Évangile, à une vie modeste et à une option préférentielle pour les pauvres. 

14.- Apprendre à vivre la pauvreté, l’obéissance, la chasteté évangéliques dans la vie communautaire comme style de vie, suite du Christ, dons gratuits de Dieu qui sont très efficaces pour notre projet commun et notre mission. Les vivre comme relation à Dieu, aux autres et à soi-même. Les vivre comme source de joie et de liberté. Elles nous rendent libres et joyeux pour aimer et servir.  

15.- Apprendre à faire communauté à partir des pauvres, des faibles, des petits... Cela aidera chacun du groupe à toucher et accepter sa propre pauvreté ainsi que celle de l’autre. C’est alors la solidarité dans notre pauvreté comme dans notre richesse. Humilité et Vérité sont des aspects essentiels et nécessaires de la vie en communauté. 

16.- Apprendre à gagner et à perdre, à bien gérer l’échec, l’erreur, les épreuves personnelles et celles du groupe. L’expérience spirituelle nous apprend que si l’échec, l’erreur, l’épreuve ne sont pas la volonté de Dieu, ils peuvent devenir ´ providentiel ª car tout est grâce.  

17.- Apprendre à exercer l’autorité comme service et non comme source de prestige. Le groupe apprendra à être compréhensif vis-à-vis de celui, de celle qui gouverne... Développer le sens du leadership. Celui, celle qui gouverne ne devra jamais oublier que le modèle d’autorité est Jésus, le Maître qui lave les pieds à ses disciples. Et puis, tous les membres de la communauté doivent apprendre à être de bons disciples pour être de bons Maîtres à leur tour.  

18.- Apprendre ensemble à ne pas dramatiser et à développer le sens de l’humour pour la santé psychologique et spirituelle du groupe. Il ne s’agit pas de fermer les yeux sur les problèmes mais apprendre à les résoudre avec vigueur, sans raideur, avec Dieu et devant Dieu. 

19.- Apprendre à s’approprier la prière de saint François d’Assise: «Seigneur, donne-moi le courage de changer ce que je peux changer, la patience d’accepter ce que je ne peux pas changer, et la sagesse d’y voir la différence ». Prière d’or pour la vie en groupe.  

20.- Apprendre à expérimenter l’autodiscipline comme manière efficace d’exister, dans l’écoute et le respect de l’autre, l’écoute et le respect de soi, l’écoute et le respect de Dieu.  

21.- Apprendre à être à l’aise avec les tâches humbles dans la maison comme lieu de service, de rencontre avec soi-même, avec l’autre, avec Dieu. Classer les tâches et les services à rendre à la communauté en « plus importants, plus élevés » et en moins importants, moins élevés, c’est remplacer l’Évangile de Jésus par les idéologies de la société.  

22.- Apprendre à vivre d’égal à égal avec les petites gens, les gens simples qui travaillent dans la maison. Ils n’ont pas en général reçu notre « équipement intellectuel ». Mais attention! car ils peuvent être nos maîtres. Voir quel petit service concret le groupe peut leur rendre, quel mode de relation fraternelle avec eux, sans complexe de supériorité. Que la petite sainte Thérèse de l’Enfant Jésus ait été nommée « docteur de l’Église » doit nous faire réfléchir. 

23.- Apprendre à s’ouvrir à l’universel, au monde plus vaste dont fait partie notre communauté. Il existe un seul et même projet commun pour tous et pour toutes. C’est le projet: « en tout aimer et servir ». Aucun problème du monde ne doit nous être étranger. Tous les peuples, toutes les races, toutes les couleurs sont à Dieu. Nous appartenons à une seule grande famille humaine. 

24.- Apprendre à combattre en soi tout germe de supériorité ou d’infériorité dans les relations homme - femme; clergé - laïc; blancs - nègres; riches - pauvres. Le modèle, c’est toujours la Ste-Trinité: l’Amour unit dans la différence.  

25.- Apprendre à s’accepter, s’aimer soi-même de la même manière que Dieu nous aime. Chacun(e) de nous est unique et est une histoire sacrée. Nous apprendrons ainsi à valoriser nos compagnons/compagnes de groupe; prêts aussi à aimer et à valoriser tous ceux et celles que nous rencontrerons ici et là dans la construction de l’histoire. 

26.- Apprendre à vivre en communauté non pas pour paraître et donner bonne image face aux autres, mais pour être - avec les autres et pour les autres. Nous avons été créés à l’Image de Dieu et du Christ; c’est cette image, la seule, que nous avons à communiquer aux autres. Leur donner notre « être » et non notre « paraître ». 

27.- Apprendre à communiquer avec les autres, avec soi, avec Dieu dans le faire ensemble de la communauté. Apprendre à être vrai, transparent. Éviter les mots à double sens, le langage sarcastique, indirect qui blesse l’autre. Communiquer en paroles, gestes, attitudes, c’est entrer en communion avec l’autre de la communauté. Il y a des « paroles et des silences » qui font souffrir; il y a des « paroles et des silences » qui construisent. 

28.- Apprendre à faire de la vie en groupe un lieu d’apprentissage de « la formation humaine » c’est-à-dire où l’on apprend à grandir, mûrir ensemble dans les relations avec l’autre, avec soi, avec Dieu. La formation humaine est un processus d’incarnation jamais achevé pour devenir chaque jour plus humain.

 

 29.- Apprendre à écouter. Écouter Dieu, les autres, écouter l’Esprit qui habite en nous et qui veut nous parler, c’est tout un art. Pour cela, apprendre à articuler silence et parole, « l’être seul avec soi-même », « l’être ensemble avec les autres », « l’être seul avec Dieu ». Solitude et Communion. Font aussi partie de la formation humaine l’hygiène humaine et mentale, la propreté de soi et du bien commun. Cette façon d’exister aide à créer un environnement agréable pour le vivre ensemble. Au fond, la formation humaine consiste à faire de soi « un lieu humain » où le Fils de Dieu puisse s’incarner pour se révéler et se donner. Nous avons à nous humaniser pour que le Christ nous divinise. 

30.- Apprendre à vivre dans la justice les uns vis-à-vis des autres. Justice envers soi-même et justice envers les autres, c’est en même temps justice envers Dieu et condition pour faire communauté. Fondamentalement, la justice est le respect profond de Dieu, des autres et de soi-même.  

31.- Apprendre à ne pas choisir consciemment ou inconsciemment l’un du groupe pour en faire son bouc émissaire, son souffre-douleur. Apprendre aussi à ne pas s’offrir soi-même comme souffre-douleur. Parfois pour des raisons inconscientes, subtiles, on « aime » jouer ce rôle comme façon paradoxale de se faire reconnaître et d’attirer l’attention sur soi. 

32.- Apprendre à trouver la pédagogie de corriger celui/celle qui pèche contre le groupe, dans l’intention de grandir ensemble, vivre ensemble, et se donner la vie les uns aux autres. Tant qu’une personne n’aura pas découvert par elle-même, du dedans, qu’il y a en elle quelque chose à réformer, les remarques que nous lui ferons n’aboutiront pas. Son premier pédagogue, c’est l’Esprit Saint.  

33.- Apprendre à vivre avec les autres, avec soi-même, avec Dieu pour construire la vie en groupe et en communauté est un don de dieu à réaliser dans l’histoire. Ne pas se tromper: vivre avec d’autres en communauté exige que nous marchions sur les pas du Christ et de l’Esprit. Ce n’est pas tout à fait la même chose que de vivre dans nos familles de sang avec nos frères et sœurs. 

34.- Apprendre à avoir « un amour préférentiel » pour celui/celle du groupe qui, pour une raison ou pour une autre, serait « le plus faible », dans la même logique évangélique de notre amour préférentiel pour le pauvre. Une expérience de présence et de travail avec des « pauvres en dehors de la communauté » aidera à articuler l’amour du « faible au dedans » et l’amour du « faible au dehors ». La communauté chrétienne se construit dans l’amitié avec Jésus le Christ et ses préférés les pauvres. De cette façon se jette une base solide pour la vie en groupe.  

35.- Apprendre à vivre avec et à gérer sa propre solitude si l’on veut apprendre à vivre et à gérer la solitude qui se trouve aussi dans la vie communautaire. Inversement, apprendre à découvrir et à assumer que vivre avec les autres a aussi ses moments de solitude. La découverte de la solitude communautaire aide à comprendre ce qu’est la solitude personnelle dans sa vie. 

36.- Apprendre à se conformer de façon réaliste dans la vie avec les autres, en groupe ou en communauté: je n’arriverai pas à changer l’autre pour qu’il s’adapte à moi, c’est à moi de me changer pour m’adapter à l’autre. Autrement dit je ne peux pas changer, réformer les autres. Je ne peux réformer que moi-même. Indirectement ma capacité d’auto-réforme, d’auto-conversion peut indirectement porter l’autre de la communauté à opérer son propre changement. Chacun, chacune a la clef de son propre mystère.

  

La communauté chrétienne participe à la vision renouvelée et approfondie de l'Eglise elle-même. D'où quelques conséquences:

a) De l'Eglise-Mystère à la dimension mystérique de la communauté fraternelle

La communauté chrétienne n'est pas un simple rassemblement de chrétiens à la recherche de leur perfection personnelle. Elle est, beaucoup plus profondément, participation et témoignage qualifié de l'Eglise-Mystère, en tant que vivante expression et réalisation privilégiée de sa "communion", de la grande "koinonia" (rassemblement) trinitaire à laquelle le Père a voulu faire participer les hommes en son Fils et dans l'Esprit Saint.

b) De l'Eglise-Communion à la dimension de communion fraternelle de la communauté chrétienne

La communauté chrétienne, dans sa structure, ses motivations, ses valeurs caractéristiques, rend publiquement visible et continuellement perceptible le don de fraternité fait par le Christ à toute l'Eglise. Elle a donc comme devoir indispensable et comme mission d'être et d'apparaître comme une cellule d'intense communion fraternelle, signe et stimulant pour tous les baptisés.

c) De l'Eglise animée par les charismes à la dimension charismatique de la communauté chrétienne

La communauté chrétienne est cellule de communion fraternelle, appelée à vivre animée dans la lancée du charisme de fondation; elle fait partie de la communion organique de toute l'Eglise, enrichie sans cesse par l'Esprit d'une variété de ministères et de charismes ou dons.

Pour être admis à faire partie d'une telle communauté, la grâce spéciale d'une vocation est nécessaire. Concrètement, les membres d'une communauté chrétienne se trouvent réunis ensemble par un commun appel de Dieu dans la ligne du charisme; ils vivent une consécration ecclésiale commune originale et une réponse commune, participant à "l'expérience de l'Esprit Saint" vécue et transmise par le fondateur, ainsi qu'à sa mission dans l'Eglise.

La communauté chrétienne veut aussi recevoir avec reconnaissance les dons "plus simples et plus répandus", que Dieu distribue à ses membres pour le bien de tout le Corps. Elle existe pour l'Eglise, pour la manifester et l'enrichir, pour la rendre plus apte à remplir sa mission.

 

d) De l'Eglise-mystère ou don d'unité à la dimension apostolique de la communauté chrétienne.

Le sens de l'apostolat est de ramener l'humanité à l'union avec Dieu et à son unité, par le moyen de la charité divine. La vie fraternelle en commun, expression de l'union opérée par l'amour de Dieu, outre qu'elle constitue un témoignage évangélique essentiel, revêt une grande importance pour l'activité apostolique et pour sa finalité ultime. La communauté chrétienne est signe et instrument de la communion fraternelle, est elle-même à l'origine et au terme de l'apostolat.

La compréhension précise approfondie et enrichi de nouveaux apports la vision renouvelée de la communauté chrétienne.

 

 

CONCLUSION

 

La vie communautaire c’est le Dieu trinitaire (Père, Fils, Esprit), les autres (mes frères, mes sœurs) et moi-même. L’Unité trinitaire est le ciment de la fraternité des hommes et des femmes. C’est une illusion de vouloir créer une communauté chrétienne, religieuse si l’on ne respecte pas l’autre comme différent. L’uniformité ne fait pas l’unité. C’est une illusion si l’on espère bâtir la vie chrétienne en groupe si l’on n’est pas prêt à mourir à soi, à son individualisme car on ne devient soi-même qu’en se donnant aux autres. C’est construire la communauté sur le sable que de ne pas réaliser qu’avec la grâce, la beauté qui existe dans les personnes, il existe également la réalité pécheresse. Sans oublier dans certains cas la présence de grandes pauvretés et blessures psychologiques. C’est ce qui nous fait dire que la communauté est à la fois un problème à résoudre et un mystère à vivre. Mais, bonne nouvelle s’il en fut, c’est cette communauté de pécheurs, de pécheresses, pardonnés - sans cesse appelée à la conversion - que l’Esprit nous donne l’audace de nommer: « Peuple de Dieu, Corps du Christ, Temple de l’Esprit Saint ».

 

Et une fois que nous aurons développé le réflexe spirituel de demander à Dieu pardon pour nos péchés personnels et communautaires, et guérison pour nos blessures et misères psychologiques, nous verrons que somme toute la vie en communauté n’est pas une malédiction mais plutôt une bénédiction et une grâce. Nous pouvons alors chacun, chacune, dans la vérité et dans l’action de grâce apprendre à se dire merci les un(e)s aux autres; et merci à Dieu qui est communauté et qui fait communauté avec nous.

 

Jaillira naturellement de notre cœur cette prière pour la communauté:

  

Père, aujourd’hui, je veux te prier pour mes frères, pour mes sœurs de communauté. Tu les connais personnellement. Tu connais leur nom, leurs qualités et leurs défauts, leur joie et leurs peines, leur force et leur faiblesse. Tu connais toute leur histoire. Tu les acceptes comme ils sont, et les vivifies par ton Esprit. Tu les aimes, Seigneur, non pas parce qu’ils sont bons mais parce qu’ils sont tes fils, tes filles. Apprends-moi à les aimer en vérité à la manière de Jésus: non pas pour leurs paroles et leurs œuvres, mais pour eux-mêmes, en découvrant en chacun(e), surtout dans les plus faibles, le mystère de ton amour infini.

Je te rends grâce, Père, parce que tu m’as donné des frères, des sœurs. Ils sont tous un cadeau pour moi, un véritable don, signe sensible et efficace de la présence de ton Fils. Donne-moi le regard de Jésus pour les contempler; donne-moi le cœur de Jésus pour les aimer jusqu’au bout, parce que je veux être moi aussi, pour chacun(e) d’eux, un don vivant de la présence de Jésus. Amen.

 

 

 

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V
cum lol
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